Cameroun

- By Romuald Yonga Romuald Yonga
Selon le rapport sur la balance des paiements 2011 du Cameroun, présenté par son comité le 20 juillet dernier, le déficit commercial du pays continue de se creuser. Le rapport montre qu'en 2011, le déficit de sa balance commerciale a atteint 1 076 milliards de FCFA. Ceci s'explique par l'importation accrue de machines et autres gadgets électroniques ainsi que les céréales.
Importations
Le pays a importé 13,6 millions de barils de pétrole brut à hauteur de 764,5 milliards FCFA en 2011 contre 15,2 millions de barils pour 607,2 milliards en 2010. L'importation de machines et autres gadgets électroniques creuse la balance commerciale du pays de 34%, passant de 351 milliards de FCFA en 2010 à FCFA 471 milliards en 2011.Le pays a importé 507,388 tonnes de riz à hauteur de 135 milliards de FCFA en 2011, contre 366,483 tonnes pour 97 milliards en 2010. L'importation de poisson en 2011 a augmenté de 59%, passant de FCFA 98 milliards en 2010 à 148 milliards de FCFA en 2011.
Exportations
Le volume des exportations est passé de 1 924 milliards de FCFA en 2010 à 2134 milliards en 2011, soit une augmentation de 11%. Principalement en raison des ventes de pétrole, de coton brut, caoutchouc et huile de palme.Mais ces exportations sont bien inférieures aux importations du pays, raison pour laquelle la balance commerciale est largement négative.
Les investissements directs étrangers quant à eux se sont établis à 52 milliards de FCFA en 2011, contre 18 milliards en 2010.
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Avec 536 milliards FCFA octroyés en 2011, l’institution bancaire chinoise devance la France qui, à travers l’Agence française de développement (AFD), a injecté 105 milliards dans les circuits économiques de ce pays dont la dette publique a franchi la barre de 2000 milliards FCFA.
Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), citée par l’hebdomadaire «Repères» à propos de la dette publique, l’année qui s’achève restera une année exceptionnelle en termes d’engagements financiers pris par le Cameroun sous forme d’endettement futur pour le financement de son économie.
En effet, explique-t-on à la CAA, des emprunts ont été contractés à hauteur de 779 milliards F CFA pour permettre la mise en œuvre de nombreux projets. La structure en charge de la gestion de la dette publique parle alors d’une performance remarquable, comparée aux 234 milliards d’engagements pris en 2010. Un résultat à mettre surtout à l’actif de la Chine qui, à elle seule, a octroyé des prêts pour 544 milliards.
Bras financier de l’Empire du milieu hors de ses frontières, Eximbank de Chine est ainsi devenue le premier créancier du Cameroun. En 2011, l’institution bancaire s’est engagée pour 536 milliards dans le cadre du financement des projets dits structurants, dont le barrage de Memve’ele (280 milliards) et le port en eau profonde de Kribi (218 milliards).
Pour sa part, le partenaire français, grâce aux 105 milliards octroyés par l’AFD en 2011, dont 66 milliards affectés à la réalisation d’un second pont sur le Wouri et 39 pour les travaux d’aménagement de la pénétrante est de Douala, arrive en deuxième position.
En rappel, la CAA indique en matière d’endettement, le stock de la dette publique du Cameroun a franchi la barre des 2000 milliards en 2011, une grande première depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre et très endetté (PPTE) en avril 2006. Sur cette année, l’encours de la dette publique et à garantie publique bondit de 532 milliards pour se situer à 2337 milliards.
Même si les composantes intérieure et extérieure de la dette publique sont globalement à la hausse, on observe la forte croissance de la dette garantie qui passe de 11 milliards en 2010 à 307 milliards l’année d’après. Un bond à mettre à l’actif de l’engagement politique en faveur de l’augmentation de l’offre énergétique.
Toutefois, déplore la CAA, ces résultats encourageants masquent mal le faible niveau de consommation des prêts mis à la disposition du Cameroun.
Source: Agence Ecofin
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Le financier français Vincent Bolloré a déclaré lundi que son groupe envisage d'investir environ 50 milliards de francs CFA dans une ligne de train à grande vitesse reliant Yaoundé capitale du Cameroun à son centre commercial de Douala.
S'adressant aux journalistes après sa rencontre avec le président du Cameroun Paul Biya, Bolloré a déclaré que le groupe prévoit également de prolonger la ligne ferroviaire du Cameroun à certains pays de la sous-région et d'investir dans les énergies renouvelables.
"À court terme, nous avons l'intention d'introduire dans un délai de 12 mois, une ligne de train à grande vitesse entre Yaoundé et Douala," ajoutant que le projet coûtera environ 50 milliards de francs CFA (Environ 76 millions EUR).
Le groupe Bolloré a repris la gestion des chemins de fer nationaux du Cameroun en 1999 pour une concession de 20 ans suite à la décision du gouvernement de privatiser la compagnie ferroviaire ancienne gérée par l'Etat.
Bien que le Cameroun soit le moteur économique de la sous-région, son réseau ferroviaire et autres modes de transport restent sous-développés. Le réseau ferroviaire du pays se compose d'une ligne principale allant de la ville portuaire de Douala à travers la capitale à Ngaoundéré dans la région de l'Adamaoua dans le nord du pays, et une autre plus courte, de Douala à Kumba dans la région du Sud-Ouest, couvrant en tout environ 1104 km.
Le Groupe Bolloré gère actuellement au Cameroun le terminal à conteneur du port de Douala, et est en lice pour le terminal du port en eau profonde de Kribi, en cours de construction.
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La Chambre d'agriculture, des pêches, de l'élevage et des forêts (Capef) a organisé, jeudi dernier, une concertation ayant réuni les producteurs dans les chefs-lieux des régions. A l'issue de cette rencontre, la Capef ambitionne de créer une bourse des produits qui sera une sorte de plate-forme nationale et permettra de garantir l'écoulement des produits agricoles.
D'après Janvier Mongui Sossomba, président de la Capef, la bourse va empêcher la détérioration du plantain dans les bassins de production. Les acheteurs seront informés en temps réel du stock de denrées alimentaires dans les villages.
Cette concertation qui a réuni près de 400 producteurs a aussi été l'occasion de faire un état des lieux des problèmes de l'agriculture par les acteurs.